**** L'amour humain, d'Andreï Makine

Elias Almeida, révolutionnaire angolais «professionnel», poursuit l'idéal du bonheur humain, des plaines de Sibérie aux quatre coins de l’Afrique en passant par Cuba¸ jusqu'à l'enfer final de Mogadiscio. Almeida sera témoin de toutes les dérives, de toutes les atrocités, de toutes les trahisons. Pourtant, il ne cessera de croire en la dignité humaine, le cœur à jamais rempli de l’amour de deux femmes : sa mère et une jeune Russe, Anna.

On aimerait partager cette même foi, alors qu’il nous semble que le monde s’enlise dans des conflits de plus en plus meurtriers.

Andreï Makine a aussi écrit Le Testament français, La musique d’une vie, Le crime d'Olga Arbélina.

Makine, Andreï. L’Amour humain, éditions du Seuil, 2006, 288 p.

***** Allah n'est pas obligé, d'Ahmadou Kourouma

Suite à un voyage en Somalie où il rencontre les enfants victimes de la guerre tribale, Ahmadou Kourouma décide de raconter leur histoire, en la transposant au Liberia et au Sierra Leone. Il donne la parole à un enfant soldat, Birahima, qui recourt abondamment à ses quatre dictionnaires pour expliquer aux « noirs indigènes sauvages d'Afrique » et aux « francophones de tout gabarit » le sens des mots « petit nègre » qu'il utilise. Si le ton est drôle parfois, l'envie de rire disparaît très vite devant ce portrait plus que cruel d'un continent où les rivalités entre les seigneurs de la guerre servent bien les intérêts des grandes puissances.

Kourouma, Ahmadou. Allah n'est pas obligé, Paris, Éditions du Seuil, 2000, 232p.

Ce roman a reçu le Prix Renaudot 2000 et le Prix Goncourt des lycéens.

*** The Big Chill, de Lawrence Kasdan

Ils étaient copains d’université à la fin des années 60. Ils se retrouvent dix ans plus tard, pour les funérailles de l’un d’entre eux qui s’est suicidé. Incompréhension, chagrin, nostalgie, remise en cause sont au rendez-vous. Bien sûr, la vie leur a fait perdre bien des illusions : certains s’en tirent mieux que d’autres. Mais tous les personnages sont attachants.

Quelques années après, Denys Arcand réunira lui aussi quatre hommes et quatre femmes dans Le déclin de l'empire américain. Espérons que son film a aussi bien vieilli.

Avec Tom Berenger, Glenn Close, Jeff Goldblum, William Hurt, Kevin Kline (1983)

*** The Big Chill (en version française: Les Copains d'abord)